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7 sept. 2012

Lettre à Daniel




Daniel Pennac s'est fait connaître avec la trilogie des Malaussène: «Au bonheur des ogres», «la Fée Carabine», «la Petite Marchande de prose». Il a reçu le Renaudot pour «Chagrin d'école». Il tient une rubrique dans «Books» sur les mots manquants dans la langue française qui fera l'objet d'un prochain livre. (William Beaucardet pour le "N.O.")





J'ai aimé lire dés mon plus jeune âge. Ah j'en ai lu des séries vertes, roses, des picsous, des pif gadget et puis bien évidement en grandissant les lectures changent et les livres petit à petit ont pris place dans ma vie comme les cartes aux trésors qu'on invente quand on est gamins


C'est en lisant l'article de Anne-sophie Pau sur son blog que l'idée m'est venue d'écrire ce billet. En lisant cela  tu a réveillé en moins une partie de ma vie qui aurait pu être un très mauvais souvenirs si je n'avais pas rencontrer des personnes merveilleuses : la famille Malaucène. Je sais que ce ne sont que des romans, qu'il est de consigne de créer des personnages  évoluant dans un imaginaire pour que chaque lecteur  se sentent libre d'y vivre un instant et que d'un personnage fictif  il en fasse un être existant.


Un jour j’écrirai à celui qui a changé la vision que j'avais de la   vie , qui m'a appris à l'aimer, qui m'a appris à la respecter, qui m'a donné sans le vouloir une famille, des gens à aimer à un moment où ma vie  était si vide, si inexistante. Grâce aux romans de Mr Pennac , j'ai relevé la tête et j'ai appris à nouveau qu'aimer,s'aider,s'entrechoquer,se battre, espérer, n'était pas de la fiction quel paradoxe hein !!


Peut être qu'un jour je lui écrirai ceci :



Cher Daniel,

Je pense que je peux vous appeler ainsi, car nous avons partagé une tranche de vie, parcourus ensemble un bout de chemin, sans que vous vous en rendiez compte, vous avez dormi dans mon lit, vous étiez aussi là lorsque seule j'attendais le train, j'ai pleuré sur vous, j'ai ri aussi, vous m'avez conseillé, écoutez, guidez.

Grâce à vous j'ai appris aussi :

Qu'il fallait se méfier des vieux
Que l'amour pouvait se trouver aux rayons lingerie
Que la plus belle preuve d'amour venait des enfants
Que les bêtises des enfants sont pardonnables
Qu'un écrivain n'est pas forcement un intellectuel mais un magicien
Que les vrais amis sont souvent ceux qui vous apportent les vrais emmerdes mais qu'ils sont toujours là quand vous vous  l'êtes
Qu'un livre c'est beau,c'est doux, ça sent bon
Qu'il ne faut pas juger à l'apparence
Qu'il faut se battre pour l'amour, par l'amour
Qu'un ennemi peut devenir votre ami

et je pourrais encore en citer, Mr pennac vous auriez pu être mon père, mon frère, mon confident. Finalement vous avez été un peu tout ça.

Merci de m'avoir donné autant d'espoir en l' humanité au moment où je n'y croyait plus.

Si un jour on devait se rencontrer, ce qui est de l'ordre du possible puisque nous avons une connaissance en commun, j'espère que vous ne prendrai pas en compte ma maladresse et ma timidité mais que vous retiendrez toute l'admiration que j'ai pour vous. merci pour tout.

 Angeline.


Voilà cela peut paraître excessif mais c'est comme çà, je suis comme ça, ses romans m'ont bouleversés et quand  je suis à ce point touchée je deviens toute chose, comme un gros bonbons à la guimauve.

Beaucoup d'autres auteur m'ont touché aussi comme Djian, Coelho,Levy,De Rosnay,Galvada (j'ecrirai un billet bientôt) et tant d'autres qui m'ont accompagnés à des périodes si différentes de ma vie, c'est pour cela que mes livres sont s'y important pour moi, ils sont un souvenirs, une boîte secrète, d'ailleurs il y a toujours quelques choses qui traînent entre les pages, un ticket de cinéma, un billet de train, des photos, des listes, des petits mots. 

J'apprends à mes enfant à aimer les livres comme si c'était un objet précieux.


Extrait de son dernier livre "Le journal d'un corps"

«un saut de trois mètres, la remontée des boyaux dans la gorge, le trou crissant que fait ton corps dans le grain, la chaleur du blé fraîchement battu sur ta peau nue, cette caresse tellement vivante».

«Quelque chose en mon image me demeure étranger, écrit cet homme. Si bien qu'il m'arrive de sursauter quand j'en fais la rencontre inattendue dans une vitrine de magasin.»

«Quelque chose en mon image me demeure étranger, écrit cet homme. Si bien qu'il m'arrive de sursauter quand j'en fais la rencontre inattendue dans une vitrine de magasin.»



Merci de m'avoir lu et merci à Anne-Sophie Pau de m'avoir soufflé l'idée





2 commentaires:

  1. Magnifique lettre !
    Quelle émotion :-)
    Je te souhaite de ton coeur de pouvoir le rencontrer. Je ne connais pas cet écrivain mais tu viens de piquer ma curiosité.
    Heureux d'avoir pu t'inspirer cela :-)

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    1. coucou anne sophie, et heureuse d'avoir piqué ta curiosité,bonne journée et merci d'être passé

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