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11 sept. 2012

Sur la pointe des pieds *3*


Sticker Rêve parisien  Décoration bébé et enfant > Décoration adhésive > Sticker vinyle  PARISTIC



31 janvier 2007




C'était il y 5 ans, déjà. C'était hier.

 Il n'avait pas encore 4ans.


je me souviens de ce jour, ce jour où tout à basculer. Il faisait froid, il neigeait. J' avais préféré qu' Evan reste au chaud à la maison, la veille je l'avais trouvé fatigué, un peu fiévreux. Je ne savais pas exactement s'il avait mal ni où. Evan ne parlait pas, si peu. Il ne réclame pas grand chose, ni à manger ni à boire ni les calins alors savoir s'il se sentait bien, ça tenait du miracle.

D’après l'orthophoniste, le langage se débloquera avec le temps, alors j'ai confiance.

Je parle à mon enfant de presque 4 ans sans arrêt, lui répéte et répéte sans cesse, des mots, des phrases, je lui montre les objets, je vois son agacement, je sens bien quelque part qu'il ne comprend pas, oh non il n'est pas bête, chaque mot, chaque phrase trouve un sens pour lui mais ses grands yeux bleus me renvoient toujours la même interrogation : "pourquoi moi maman?".


Ce jour là alors que la neige ne cessait de tomber, assise sur le canapé, mon petit allongé sur moi, la tête sur mes jambes, nous avions choisi ensemble un DVD. je lui caressais les cheveux en espérant qu'il dorme, mais son corps s'est mit à bouger,dans tous les sens, violemment.

Je le pris afin de le mettre debout, pensant qu'il faisait le pitre mais j'ai compris de suite qu'il se passait quelque chose d'anormal, j'ai appelé mon mari ,qui une chance était dans la pièce d’à côté, il a pris notre fils dans les bras, je couru appeler les pompiers.


" prenez votre temps, mon fils vient de mourir"


Je me souviens de mon mari les larmes aux yeux, en train de courir entre le salon et la salle de bain, notre enfant dans bras cherchant une solution qui ne venait pas, moi je ne sais plus, je crois que j'ai allumé une clope.

"ça à durer 5 ou 10 ou 20 minutes, une éternité"


Nous avons déposé notre petit sur le canapé, son coeur ne battait plus, il ne respirait plus, il était bleu. Pendant un tout petit instant j'ai pensé que c'était fini mais tout le reste du temps j'ai pensé le contraire, que cela n'était pas possible, mon fils ne pouvait pas partir comme çà, un claquement de doigt et hop plus rien, non au fond de moi je sentais que non, tout au fond de moi je savais que c'était impossible. Est ce que mon fils a senti cela? est  ce que mon désespoir était si  palpable qui l'ai pu le sentir ? je ne sais pas. Toujours est il que son tout petit corps reprenait vis, petit à petit, il a ouvert les yeux nous a regardé son père et moi puis s'est endormi.

"Et les pompiers sont arrivés." 


Dans l'ambulance en route pour l'hôpital, mon fils reprenait ses esprits, nous avons même blagué. Un peu.
Je crois m'être dit que la campagne était belle, blanche et encore plus calme qu'à l'habitude,ce dont je suis sûre s'est d'avoir penser que de vivre à la campagne n'a pas que des avantages et que la route est très longue.

Arrivés à l'hôpital, une chambre nous attendait ainsi que des infirmières et des docteurs, on m'a redemandé ce qu'il s'était passé et on lui a fait son premier EEG. Trois jours d'hospitalisation, trois jours d'enfer. Evan a changé il n'est plus le même, la colère, les angoisses font leurs premières apparitions. Je lui explique ce qu'il se passe tant bien que mal puisque moi même je ne sais pas. Il n'a rien de grave et c'est déjà une belle délivrance. Les docteurs ne savent pas trop. Il faut attendre. Nous repartons à la maison avec des seringues et quelques ampoules de valium. Je m'en servirai bien pour moi.


"Il faut attendre , madame, une autre convulsion pour être certains."


Certains de quoi ? j'en sais rien. S'en suivront encore deux convulsions à un mois d'intervalle. Lors de la deuxième, je l'ai simplement emmené chez le médecin qui lui a fait lui même l'injection. Pour la troisième c'est moi qui lui est faîte. J'ai passé la nuit à ses côtés comme toutes les autres. Je suis fatiguée.


Voilà le début de notre parcours, de ces derniers jours à avoir imaginé le pire nous en sommes espérer le meilleur.

Aujourd'hui il ne convulse plus ,après deux ans de traitement et des examens de contrôle, tout va bien. Mais l'angoisse, la mienne cette fois ci est bien là. Alors parfois quand il dort, je ne peux m'empêcher d'aller mettre ma main sur son coeur et de m'assurer qu'il bat encore, je me baisse et écoute sa respiration pour être sûre qu'il respire, je lui caresse les cheveux, le visage et je prie pour que rien ne vienne perturbé ses rêves d'enfant.




Définition du Plagiat: Le plagiat est une faute morale et/ou commerciale consistant à copier un auteur ou créateur sans le dire, ou à fortement s’inspirer d’un modèle que l’on omet délibérément ou par négligence de désigner. Il est souvent assimilé à un vol immatériel. Le « plagiaire » est celui qui s’approprie indûment ou frauduleusement tout ou partie d’une œuvre littéraire, technique ou artistique (source wikipedia.org ).Ce texte est ma propriété, veuillez à respecter mes droits d'auteur.

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